Je sculpte, je peins, je tisse. Travaillant le plus souvent d’après photo personnelle, mon quotidien et sa banalité sont des sources inépuisables d’inspiration. J’en extrais l’intensité et la poésie pour en révéler le potentiel drolatique et mélancolique. A l’heure de l’immédiateté des images, je fabrique mes propres supports à peindre, pour y tenir une nouvelle forme de journal intime. Brillantes, tactiles, colorées, les images de banalité souvent autobiographiques deviennent désirables. La céramique, le tissu ou la peinture sont autant de moyens de figer des instants fugaces, de retenir ce qui m’échappe.